Psychothérapie internationale
Peter Schulthess
Révision de la loi en Allemagne
En Allemagne, la loi sur la psychothérapie est en cours de révision. Jusqu’à présent, la formation postgrade s’édifiait sur des études en psychologie. Le ministère fédéral de la Santé a récemment fait part des points essentiels de la loi-cadre visant à moderniser la formation des psychothérapeutes.
La formation en psychothérapie s’effectuerait par le biais d’un cursus direct auprès d’une université ou d’une haute école de niveau équivalent. Celui-ci comporterait 5200 heures, réparties en formation théorique et pratique. La formation théorique comporterait deux parties. Les trois premières années académiques (2100 heures) seraient dédiées à l’acquisition de compétences de base en psychologie, psychothérapie, sciences et sciences apparentées. La deuxième partie (4ème et 5ème années – 800 heures) serait consacrée à l’acquisition de compétences approfondies en psychothérapie, pertinence de traitement et sciences.
La formation pratique se suivrait en parallèle, comporterait 2300 heures et comprendrait un ensemble d’activités professionnelles qualifiées ayant trait à la prise en charge psychothérapeutique. Il s’agirait ici d’acquérir des connaissances liées à toutes les approches thérapeutiques reconnues, parmi lesquelles il serait possible de choisir au moins 3 orientations reconnues scientifiquement.
Un examen d’État sanctionnerait l’aboutissement de la formation et autoriserait une demande d’approbation. En ce qui concerne la formation pratique, un accord de coopération pourrait être conclu entre les hautes écoles et les instituts de formation postgrade.
Si cette loi venait à passer, cela constituerait un bouleversement radical dans le monde de la formation, puisque le cursus direct permettrait d’aboutir au titre de psychothérapeute en 5 ans, tandis que la psychothérapie en Suisse n’est toujours pas considérée comme une profession à part entière, mais est affiliée à la psychologie et nécessite 5 ans de formation en psychologie, suivie par une formation postgrade durant plusieurs années.
Législation à Malte
Le parlement de Malte prévoit de débattre en fin d’année de la loi sur la psychothérapie et de la modifier de sorte que la psychothérapie serait reconnue en tant que profession autonome.
Conférences de l’EAP
Le Zagreb a accueilli du 29.9. au 1.10.2016 des conférences du comité élargi et de divers «committees», durant lesquelles Gabriela Rüttimann et Peter Schulthess représentaient l’ASP.
Précisons d’emblée l’essentiel: l’ASP a été ré-accréditée comme National Awarding Organisation pour une période de 7 ans.
Sur le plan du contenu, l’exposé présenté par le Prof. Dr. Thomas Wenzel de la Medizinischen Universität Wien en a constitué le point culminant: il a su décrire de façon remarquable la situation de crise pour les réfugiés et les possibilités dont disposeraient des organisations psychothérapeutiques telles que l’EAP pour apporter leur contribution à la gestion des problèmes. Il a plaidé en faveur d’un engagement social allant au-delà du propre cabinet. Suite à son intervention, il a été décidé de réactiver un groupe de travail de l’EAP s’occupant de ce sujet.
Les conférences se superposaient (malheureusement) avec le congrès EAP, qui a été organisé par l’Association of Psychotherapy Societies of Croatia. Le programme du congrès portant sur l’«Autonomy and a Sense of Belonging» comprenait de nombreuses présentations passionnantes, auxquelles les délégués de l’EAP ne pouvaient se rendre que très difficilement, en raison des collisions de dates avec les séances.
Outre les conférences intéressantes et divers ateliers, les participants se sont vu proposer des «round-tables». L’auteur de ce texte a activement participé à deux de ces événements par le biais de courtes présentations, suivies de débats avec le public sur les sujets suivants: «Science and Psychotherapy» et «Psychotherapy and Migrants»
Peter Schulthess est membre du comité de l’ASP et représente cette dernière au sein de l’EAP conjointement avec la présidente de l’ASP Gabi Rüttimann. Il est président de la Charte suisse pour la psychothérapie au sein de l’ASP et président du SARC au sein de l’EAP.
Round-table «Science and Psychotherapy» lors du congrès EAP au Zagreb
d.g.à.d. Luca Malatesti (philosophe), Lea Sugman-Bohinc (psychothérapeute et chercheuse scientifique), I. Miskulin (modératrice), Peter Schulthess (ASP), Alfred Pritz (directeur de SFU)