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Editorial

Was die Selbstständigkeit der Psychotherapeuten betrifft, werden wir uns auch weiterhin in Geduld üben müssen – ein rascher Durchbruch steht nicht bevor! Sicher, einige unter uns sehen sich bereits als «selbstständig» an und verfügen über hart erkämpfte Titel und notwendige Zulassungen, während sie in Ausübung ihres Berufes jedoch weitgehend als Anweisungsempfänger des jeweils zuständigen Psychiaters fungieren (ganz zu schweigen von anderen Missständen, wie beispielsweise die Provisionszahlungen, die vor allem in der französischen Schweiz gang und gäbe sind). Selbst in Sachen Alters- und Hinterlassenenversicherungen bleibt der Selbstständigkeitsstatus weiterhin vage. So bleibt in Genf beispielsweise Psychotherapeuten, die nicht beweisen können, dass ihre gesamte Tätigkeit auf selbstständiger Basis erfolgt, die Mitgliedschaft verwehrt. Nur liegt, wie Sie wissen, genau da des Pudels Kern: Um sein Honorar zu erhalten, schliesst der Psychotherapeut mit dem Psychiater einen Arbeitsvertrag, durch den er faktisch den Status eines Mitarbeiters erhält.

Bleibt zu hoffen, dass sich dieses Paradox in Zukunft zum Wohle der Psychotherapeuten und vor allem der Patienten, die Therapien in einem abgesicherten und konstanten Umfeld benötigen, lösen mag. Derweil möchte Ihnen «a jour!» zahlreiche Gedankenanstösse zu aktuellen Themen in der klinischen Praxis unterbreiten und Sie über die jüngsten Aktivitäten der ASP informieren.

Hinsichtlich der notwendigen und strukturierenden spirituellen Ansätze, einer Praxis, die sich in westlichen Ländern immer mehr durchsetzt und die Entwicklung unserer Zivilisation geprägt hat, konstatiert Peter Schulthess, dass Psychotherapeuten diese Praktiken immer stärker nutzen und gleichzeitig die Verwirrung hinterfragen, die sie hervorrufen – wie den Verlust unserer therapeutischen Leitbilder.

Kommen wir auf die Zukunft der Psychotherapeuten hinsichtlich der Grundversicherung zurück – ein Thema, das bei den Sitzungsgesprächen, in denen die ASP zusammen mit der FSP und SBAB mit dem Bundesamt für Gesundheit verhandelt, stets auf der Tagesordnung steht –, nimmt unsere Präsidentin Gabriela Rüttimann zur Position der ASP mit dem favorisierten Anordnungsmodell (analog zur Vorgehensweise bei den Physiotherapeuten) Stellung und informiert uns über den Fortgang der Verhandlungen.

Ausserdem informieren wir Sie über die jüngsten Diskussionen, die bei der Generalversammlung der ASP im Frühjahr in Olten aufgekommen sind, sowie über Neues aus den regionalen Ausschüssen. Peter Schulthess, der Präsident der Swiss Charter für Psychotherapie, die vor Kurzem in die ASP integriert wurde, klärt uns über die Probleme und die Zukunft der Charta auf.

Des Weiteren konnte ich das ASP-Mitglied Dr. Raphaël Minjard, Psychotherapeut aus Genf und Dozent an der Universität in Lyon, zum Interview bitten: Er lässt uns an seinen Ansichten zur Aufwachphase aus dem Koma teilhaben sowie zu den Schnittpunkten, die sich zwischen der Psychoanalyse und der Wissenschaft in seiner praktischen Arbeit ergeben.

Um das Interessenspektrum unseres Magazins zu bereichern, möchte ich eine Debatte zum Thema Nervenentzündungen (Neuritis) bei schweren psychiatrischen Störungen anstossen und hierfür die jüngsten Arbeiten aus dem Bereich der Neurowissenschaften zum Anlass nehmen. Die meines Erachtens zentrale Frage hierbei ist: Wie kann dieser somatische Zustand und seine nicht-lineare Kausalität innerhalb einer psychotherapeutischen Behandlung integriert werden?

Zur Abrundung unserer Gedanken möchten die Psychoanalytiker Marco Francesconi und Daniela Scotto di Fasano Sie zu einer kritischen Lektüre des Buches «Tre Storie. Pregenitalità e Cultura» anregen, das sich auf die prägenitale Symbolisierung nach Bion und ihre Auswirkung auf die zeitgenössische Kultur stützt.

Wir wünschen Ihnen eine angenehme Lektüre und einen traumhaften Sommer.

Dr. Liviu Poenaru

Neues Mitglied des Redaktionsteams

Éditorial

Armons-nous de patience, l’indépendance des psychothérapeutes n’est pas pour demain ! Pourtant certains d’entre nous se déclarent « indépendants » et possèdent le titre et les autorisations nécessaires si difficilement acquis alors que l’exercice de leur profession est largement dépendant du choix du psychiatre d’accepter le rôle de délégant (sans parler des autres conditions comme les commissions en argent, pratique courante notamment en Suisse romande). Le statut d’indépendant reste flou également dans le rapport à l’assurance-vieillesse et survivants. A Genève, par exemple, cette dernière refuse l’affiliation des psychothérapeutes qui ne fournissent pas la preuve que l’ensemble de leur activité est indépendante; en l’absence de ces éléments, comme vous le savez, le psychothérapeute doit conclure avec le psychiatre un contrat de travail par lequel il acquiert le statut d’employé au bénéfice d’un salaire.

Dans l’attente que ce paradoxe trouve une issue favorable pour le bien-être des psychothérapeutes et notamment pour celui des patients qui puissent être traités dans un cadre serein et cohérent, «à jour!» vous propose une série de réflexions autour de questions d’actualité de la pratique clinique et vous informe sur les activités récentes de l’ASP.

Les démarches spirituelles, nécessaires et structurantes, sont une pratique de plus en plus courante au sein des sociétés occidentales et ont jalonné le développement de la civilisation. Peter Schulthess constate que les psychothérapeutes s’emparent de plus en plus de ces pratiques et interroge les confusions que cela induit ainsi que la perte de la mission thérapeutique qui est la nôtre.

Pour revenir à l’avenir des psychothérapeutes dans le rapport aux assurances de base, débat à l’ordre du jour au sein des réunions que l’ASP mène en partenariat avec la FSP et la SBAB dans les négociations avec l’Office fédéral de la santé publique, notre présidente, Mme Gabriela Rüttimann, rappelle la position de l’ASP qui soutient le modèle de l’ordonnance (semblable à celui pratiqué par les physiothérapeutes) et nous informe de l’avancée des pourparlers.

Vous allez être également informé(e)s des dernières discussions qui ont animé l’Assemblée générale de l’ASP qui a eu lieu ce printemps à Olten, ainsi que de l’actualité des comités régionaux. Peter Schulthess, le président de la Charte suisse de la psychothérapie, récemment intégrée dans l’ASP, nous explique les enjeux et le devenir de la Charte.

J’ai eu l’occasion de rencontrer un membre ASP, Dr Raphaël Minjard, psychothérapeute à Genève et enseignant à l’Université de Lyon, qui s’est prêté au jeu de l’interview ; il nous confie ses réflexions dans le domaine de l’éveil du coma ainsi que sur sa pratique au carrefour de la psychanalyse et des sciences.

Afin d’élargir le champ d’intérêt de notre magazine, je propose d’ouvrir le débat sur le sujet de la neuroinflammation dans les cas de troubles psychiatriques graves à partir de travaux récents en neurosciences ; la question qui me préoccupe est : comment intégrer cet état somatique et sa causalité non linéaire au sein d’un traitement psychothérapeutique ?

Enfin, pour compléter notre réflexion, Marco Francesconi et Daniela Scotto di Fasano, psychanalystes, vous proposent une lecture critique du livre «Tre storie. Pregenitalità e cultura» qui se fonde sur la symbolisation prégénitale bionienne et son articulation à la culture contemporaine.

Nous vous souhaitons une agréable lecture et l’été.

Dr Liviu Poenaru

Nouvel éditorialiste de l‘équipe