Nouvelles de la Suisse romande

Sandra Feroleto

à jour! Psychotherapie-Berufsentwicklung 8 (16) 2022 36–36

https://doi.org/10.30820/2504-5199-2022-2-36

Le printemps a été marqué par une séance en visioconférence sur le modèle de prescription et nous remercions chaleureusement tous les membres romands d’avoir participé à ce précieux temps d’échange et réflexion. Par vos questions, interventions, sollicitations, vous nous avez aidé à clarifier des points importants et nous espérons avoir su vous orienter utilement. Nous savons que cette période est chargée pour chacun.x.e, qui doit trouver ses nouveaux repères dans le système. Avec les inquiétudes de pérennité de celles et ceux qui n’ont pas souhaité faire ce passage au nouveau modèle de prescription. Et les préoccupations des psychothérapeutes qui ont fait le pas et doivent maintenant s’y retrouver avec les PA, PE, PK et autres réjouissances de la grille tarifaire négociée.

Nous sommes très soulagés du fait que les cantons romands aient assez rapidement pris position, et permis à chacun.x.e d’entre nous de se situer. Nous les avions personnellement sollicités et interpellés en ce sens. Et nous sommes naturellement particulièrement heureux que ce résultat soit aujourd’hui élargi à l’échelle suisse. Mais les discussions se poursuivent, santésuisse et tarifsuisse n’ayant pas accepté de poursuivre des négociations, qui doivent maintenant inéluctablement reprendre en vue d’un tarif définitif. Dans ce contexte, nous nous permettrons de vous proposer prochainement une nouvelle rencontre, par visioconférence, pour répondre à vos éventuelles questions restantes, ou encore recueillir vos préoccupations nées de la mise en œuvre du système de prescription.

Nous sommes conscients que les modalités prévues par le nouveau modèle sont contraignantes. Elles obligent à une coopération accrue avec les autres partenaires de santé, notamment médecins et psychiatres, et tout le monde n’a pas un réseau déjà en place. Nous recommandons à ceux d’entre vous qui seraient dans cette situation de signaler votre cabinet aux médecins de la région, et de leur proposer de les rencontrer. Par expérience, probablement qu’il y aura fort peu de retours directs, mais ils conserveront trace de votre existence et cela ouvrira aussi les nécessaires collaborations futures.

La réalité de la demande de prise en charge psychothérapique est toujours la même voire grandissante, celle de la pénurie de thérapeutes pour enfants et adolescents manifestement aussi … et s’y ajoute l’arrêt d’autres formations postgrades qui préparaient des psychologues au métier de psychothérapeute. Amenant bientôt la Romandie à être orpheline de tout institut autre que les structures académiques et universitaires pour former à la psychothérapie. Cela constitue un appauvrissement de notre métier face auquel nous avons – à l’ASP – une voix à faire valoir, mais encore faudrait-il que nous nous coordonnions et nous fassions entendre ?

Parallèlement, nous constatons que plusieurs membres en fin de parcours professionnels font le choix de raccrocher, pour ne pas avoir à s’adapter à ces nouvelles contraintes. Nous avons donc impérativement besoin de renforcer l’association, et notamment de pouvoir compter sur de nouvelles adhésions jeunes. Le berceau romand est un terrain à défricher car nous y avons relativement peu de membres et si chacun.x.e de vous acceptait de présenter l’association et son engagement à deux ou trois collègues psychothérapeutes, cela pourrait fortement soutenir la consolidation de notre organisation. Merci à chacun.x.e de pouvoir faire un pas dans cette direction.

Et en attendant le plaisir de vous revoir prochainement à l’occasion d’une visioconférence et/ou de notre prochaine AG, où je serais enchantée de pouvoir partager le verre de l’amitié avec vous, je vous souhaite un très bel hiver, rempli de lumière intérieure.

Sandra Feroleto est Membre du comité et Déléguée pour la Suisse romande.