À propos de M. A. Nauer : « L’astérisque de genre est une agression » (à jour! 1/2022)
à jour! Psychotherapie-Berufsentwicklung 8 (16) 2022 48–49
https://doi.org/10.30820/2504-5199-2022-2-48
La contribution de Marie Anne Nauer dans la rubrique « Débats » de notre dernier cahier a donné lieu à des réactions exprimées dans deux courriers de lecteurs, que nous publions ci-après avec le consentement de leurs auteurs. La rédaction exprime ses remerciements pour ces courriers et se réjouit – tout à fait dans l’esprit de l’intitulé de la rubrique – d’un échange animé. Les courriers ont été traduits en français.
Chère Madame la Dr. Nauer, chère collègue,
Je souhaite ici expressément vous remercier pour votre contribution très rafraîchissante et prenant clairement position dans le tout récent cahier à jour.
Il est effectivement effrayant de voir avec quel degré d’autoritarisme, d’idéologie et par-dessus le marché avec quelle fausseté la terreur des mouvements de genre, CC et Woke s’empare de l’espace public. Et de voir comment le monde politique et les entreprises n’ont rien de mieux à faire, dans un complet égarement, que de laisser cette terreur imposer sa loi voire de lui dérouler le tapis rouge en faisant fi de la compréhension de la grande majorité de la population.
Il est extrêmement effrayant de voir l’évolution que connaissent nos démocraties libérales. On croyait pourtant que les positionnements idéologiques avaient été surmontés après les événements historiques que nous avions vécus. Je n’y crois désormais plus. Il me semble que les névroses et les troubles psychiques structurels progressent à un rythme à couper le souffle, ce qui ne suscite malheureusement aucune réflexion quant à leurs causes. De tels courants sans entraves transforment notre démocratie en une coquille vide et sont extrêmement dangereux. Cela semble laisser les politiciens indifférents, l’important à leurs yeux étant de donner raison à ceux qui crient le plus fort, par peur d’éventuels tempêtes médiatiques et de perte d’électeurs.
Il est d’autant plus rafraîchissant de voir qu’il existe encore des gens qui ont une colonne vertébrale, qui prenne la parole sans équivoque, comme vous par exemple. Je vous suis reconnaissant de voir des psychothérapeutes qui se positionnent encore clairement. Cela donne du courage. Je vous souhaite de continuer à garder les idées claires et d’avoir beaucoup de joie dans l’accomplissement de votre activité.
Bien cordialement, Univ.-Prof. Dr. Volker Tschuschke
Bonjour chère madame,
Je vous félicite pour votre article sur l’astérisque de genre etc. dans l’à jour de l’ASP! Lorsque ce phénomène est apparu, j’ai composé quelques vers, que l’on peut également trouver « Spass mit Ernst » (Rions sans perdre notre sérieux) sur ma page de garde.
Der Dichter ist geweiht dem Tode Nur DichterInnen sind heut Mode Sie/er gibt ihren/seinen Sätzen Die Form von Gleichberechtigungsgesetzen Man/frau schreibt feministisch, grämlich So wird die Sprache herrlich dämlich
(Le poète est voué au caveau Seul-e-s les poétes-ses gardent le verbe haut
C’est il-elle-s qui donnent à leurs phrases
La forme de ses lois égalitaristes
On écrit féministe, grisâtre
La langue se consume dans l’âtre)
Votre allocution mériterait d’être rendue accessible à des cercles plus larges, par exemple dans un quotidien. Envoyez-le donc à la Feuilletonredaktion NZZ, Postfach 8021 Zürich – peut-être accepteront-ils de le publier.
Avec mes meilleures salutations Ernst Spengler