Nicola Gianinazzi
à jour! Psychotherapie-Berufsentwicklung 10 (20) 2024 40–40
https://doi.org/10.30820/2504-5199-2024-2-40
Comme nous en avons l’habitude depuis quelques années, l’année 2024 a toujours commencé par le modèle d’ordonnancement et ses conséquences à plusieurs niveaux, qui sont au centre de notre attention. Ces derniers mois, notre membre collectif, le Group Research Institute, a également achevé les préparatifs de sa réaccréditation, et nous avons pu le suivre dans cette deuxième voie exigeante. En revanche, je peux dire de la PsyKo que la présence de deux Tessinois dans ses rangs met particulièrement en valeur la Suisse italienne et ses problèmes particuliers, il suffit de penser que notre seule région a connu quelque 600 distinctions en 10 ans. On pourrait aussi dire que les deux membres tessinois de la commission apportent deux âmes à la psychothérapie : l’une représente le canton, l’autre la sphère privée des professionnels et des institutions de formation, sans vouloir bien sûr réduire l’une à l’autre.
Mon nouveau rôle apporte aussi de nouvelles impulsions en ce qui concerne les relations non seulement avec l’institut de formation auquel j’appartiens, mais aussi avec la réalité de la Charte liée à l’ASP : ce savoir suisse-italien et national sur les petits instituts privés de formation continue – ajouté à celui de mes collègues dispersés sur tout le territoire – pourra apporter une contribution particulière à la Commission fédérale.
Au-delà des frontières
La Cour suprême a définitivement acquitté son collègue italien Claudio Foti :
Cette décision de la plus haute instance juridique italienne est donc définitive et d’une importance capitale pour notre profession, de plus en plus souvent exposée à de fausses accusations ou au centre de complots de toutes sortes. Ce qui est également frappant dans cette affaire qui dure depuis plusieurs années, c’est l’attitude trop prudente des associations professionnelles qui n’ont pas su anticiper les conséquences désastreuses pour notre profession : Si l’écoutant était rendu responsable du contenu de la relation thérapeutique, notre travail ne serait plus possible et la subjectivité de notre vie et de celle de nos patients, ainsi que l’indépendance des professionnels que nous sommes, ne seraient plus garanties.
Enfin – dans le cas concret – l’autonomie du ou de la thérapeute avec lui-même ou elle-même et ses patients doit également être protégée : La recherche et l’innovation ainsi que la liberté et la créativité professionnelles doivent rester possibles, même dans le cadre de la rigueur scientifique et des contrôles de qualité correspondants. Tout cela peut inciter, en Suisse aussi, à une réflexion critique fructueuse sur la LPP et sa mise en œuvre et – ce qui n’est pas le moins important – sur la relation totalement nouvelle entre notre profession, la LAMal et les systèmes de qualité envisagés.
Nicola Gianinazzi est membre du comité et délégué de la Suisse italienne.